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mercredi 14 février 2024 à 04:43

L’empathie ciment de la solidarité



 

L’empathie ciment de la solidarité Se projeter dans l’esprit et la vie de l’autre La solidarité n’est pas la charité ni la bienfaisance. Je le pense depuis longtemps mais j’ai été frappé de la justesse de cette réalité en assistant le mois dernier à l’assemblée générale de RESF. Pas de jugement moral, pas d’objectification, pas d’essentialisation, mais une étude rigoureuse des faits fondée sur une réalité de situation. L’individu dont on étudie le dossier est d’abord une personne, un humain, un égal pas une statistique ou une dénomination administrative ou sociologique. Ça change tout. On ne fait pas un beau geste, on ne comble pas un manque. On répond à un besoin de satisfaction d’un droit humain fondamental. Et il y à la manière de faire, personnelle, ciblée, adaptée à chaque individu, chaque situation.

Pour cela il faut posséder une qualité humaine indispensable, l’empathie.

La solidarité active nécessite de se projeter dans l’esprit et la vie d’autrui pour comprendre ce qu’il vit, pourquoi il agit comme il le fait et donc pourquoi il se retrouve dans cette situation.

Toute situation n’est jamais égale par elle même aux autres et il n’y a pas de réponse standard puisque nous sommes là dans l’humain. On ne plaque pas une réponse unique et souvent condescendante comme dans la bienfaisance. Non, on accompagne, on rétablit des droits ignorés ou bafoués. Et le fondement de la solidarité reste l’empathie envers autrui.

Je parlais là du système associatif, mais à titre individuel cela fonctionne à l’identique dans le domaine de l’entraide et des dons.

Il existe 2 formes d’empathie:

– L’empathie cognitive permettant de comprendre le point de vue des autres ( réactions, pensées et émotions) dans leur situation, avec leur histoire personnelle, l’historique des évènements, traumatisants ou non, vécus, les arcanes administratives et juridiques dans lesquelles ils se débattent.

– L’empathie émotionnelle qui vous porte naturellement vers les autres dont la situation vous « touche ». Il faut éviter que cela devienne soit trop envahissant soit contagieux. Ce sont l’empathie cognitive et l’empathie émotionnelle qui permettent de percevoir et de comprendre ce dont les autres ont réellement besoin.

Il existe une disposition affective, la bienveillance, vous conduisit à vouloir le bien et le bonheur d’autrui. Il n’y a pas de solidarité réelle sans empathie ni bienveillance.

Et puis tout le monde connaît le dicton populaire ou un précepte biblique, peu importe, que je revisite allègrement, »fait à autrui ce que tu voudrais que l’on te fasse ».

Solidarité bien comprise…

 

Gilles Desnoix

 

 

 

Voir l'article : Montceau News




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