« Re v’là la Lolotte et le moins qu’on puisse dire est qu’elle est encore une fois « en rogne ! ».

Lors d’une petite virée chez son médecin, elle s’assied tranquillement dans la salle d’attente, et cherche du regard la petite table où trônent généralement des magazines tels que Femme Actuelle, Paris Match, l’Automobile, Spirou, Mickey et autres livres d’enfants.

Rien à l’horizon ! Ah oui, c’est vrai ! Depuis la pandémie, lesdits magazines ont disparu des salles d’attente. Et ne sont jamais revenus. Qu’à cela ne tienne, la Lolotte a toujours dans sa besace le dernier Harlan Coben ou Marie Higgins Clark…

Car les six personnes présentes sont en train de pianoter sur leurs téléphones portables, aucun ne regardant son voisin, ou échangeant quelques paroles comme cela se faisait « dans le temps » !

Chacun est plongé dans son monde virtuel et on peut presque voir un cercle hérissé d’épines, autour de chaque personne. « Ne me parlez pas », « Je ne suis pas là », « Je suis enfermé dans mon univers de solitude ».

Démoralisée, la Lolotte, une fois sortie de chez le toubib, reprend son véhicule et manque d’entrer en collision avec une voiture qui roule tantôt à droite, tantôt à gauche de la chaussée. Explication : la conductrice est au téléphone et semble avoir oublié qu’elle était au volant ! Pfff !

Bon ! La Lolotte en a eu marre de s’énerver et a décidé de prendre les petites routes de campagne, pour y être enfin tranquille. Las ! Au détour d’un chemin, un tracteur surgit, avec un paysan au volant, smartphone collé à l’oreille ! Nannnnnnnnn !

Cerise sur le gâteau : ce matin au travail, dans la salle de repos, cinq personnes sont élardées sur un canapé, toutes avec leur portable ! Pas un bonjour, ni même un regard. La Lolotte risque un « Bonjour ! » sonore, mais personne ne relève la tête ! Ah oui, elles ont les écouteurs dans les oreilles ! Pauvre monde !

 Et vous ? Êtes-vous atteints de nomophobie ?

Nomophobie, quesako ? La nomophobie, ou addiction au smartphone, est un phénomène qui touche de plus en plus de personnes. Avec les conséquences suivantes : dépendance et isolement, désocialisation etc.

Mais où est passé le temps où nous étions libres, dans notre tête et dans notre corps, sans ce satané téléphone, qui semble être devenu aussi indispensable aux gens, de 7 à 77 ans (oui, oui, eux aussi !) que l’air qu’ils respirent ?

A méditer… La Lolotte ne sait pas pour vous, chers lecteurs, mais pour elle, c’est une dégringolade dans un puits sans fin…Le néant, en quelque sorte ! »

La Lolotte en colère