Parenthèse poétique
La grâce
Par la fenêtre, un rai de lumière matinale
Dépose son or sur le couvre-lit de satin.
La lampe de chevet et son ampoule opale
Dessinent au plafond un halo incertain.
Devant la fenêtre ouverte à l’espagnolette,
Le voilage frémit au souffle de la brise
Qui s’épanche en de courtes bourrasques fluettes,
Embaumées des senteurs de jasmin et de cytise.
Les draps froissés couvrent à peine la nudité
Dans laquelle elle aime parfois se réveiller,
L’esprit serein, peuplé de rêves veloutés,
Encore sous le charme de tableaux singuliers.
Le regard lascif, elle jouit de l’apaisement ;
Elle savoure l’instant présent, respire la vie.
A la contemplation, elle goûte pleinement
Et chérit sans réserve ce bonheur inédit.
La paix de son corps distille une grâce exquise
Qui exacerbe mes émotions passionnées.
Elle me dévisage et mon désir qu’elle attise
Nous réunit en une étreinte enflammée.
Daniel Meunier
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