Parenthèse poétique
Octobre Rose
L’âme meurtrie, elle délaisse ses plus beaux desseins
Etouffés injustement par une tumeur
Qui insidieusement a envahi son sein
Evinçant de sa vie toute une part de bonheur
La glace fige son regard matins et soirs
Elle y reste pétrie, grave et silencieuse
Evitant l’accablante image du miroir
Qui arrache à son cœur une souffrance rageuse
Tendrement, je m’approche d’elle et lui souris
Glisse ma main dans l’échancrure de son corsage
Je lui chuchote doucement qu’elle est jolie
Enchanté par une lueur sur son visage
Sur ses lèvres amoureuses un doux baiser je pose
Je lui renouvelle tout l’amour que je lui voue
En ces instants blessants que son corps lui impose
Libérant trop souvent des larmes sur ses joues
Daniel Meunier