Parenthèse poétique
Amina et Martin
L’ombre du minaret dans le soleil couchant
Dessine sur la place une oblongue figure
Qui tamise la chaleur de la place d’Oran
Et adoucit la blancheur lumineuse des murs.
Au cœur des dédales de l’animée médina,
Dans la fraîcheur de son petit riad fleuri,
Se prépare la gracieuse et souriante Amina
Empressée de rejoindre Martin son ami.
Elle enfile une belle robe de tissu berbère,
Bleu roi chatoyant brodé de longs fils de soie,
Confectionnée par les doigts agiles de sa mère
Dans le petit atelier du souk qui l’emploie.
Ce soir-là, le jeune français n’a d’yeux que pour elle.
Le chant alerte du luth et de la cithare
Les entraîne en de belles danses traditionnelles
Qui font de leur amour un ravissant départ.
Daniel Meunier