Paris, le 08 juillet 2019 – Manuel Lecomte, 56 ans et Franc-comtois, devient le nouveau Président du Fonds d’Action Sociale du Travail Temporaire (Fastt), la plateforme d’animation de la politique sociale au bénéfice des salariés intérimaires.

Manuel Lecomte, 56 ans, devient Président du Fonds d’Action Sociale du Travail Temporaire (Fastt) en remplacement d’Emmanuel Maillet. Né à Montbéliard, titulaire d’une maîtrise de droit, Manuel Lecomte, Membre du Conseil Confédéral de la CFTC, réalise son parcours professionnel dans le travail temporaire depuis 30 ans. Il y débute sa carrière en 1989 chez Sogica. Le jeu des rachats et fusions successifs le mènera chez Olsten en 1997, puis Adia en 2000 et Adecco en 2012 après avoir gravi tous les échelons, de chargé de recrutement à directeur d’agence puis responsable grands comptes nationaux.

Administrateur du Fastt depuis 19 ans, et précédemment Vice-Président, Manuel Lecomte a contribué à la construction du statut d’intérimaire avec de nombreux dispositifs qui aujourd’hui sécurisent les parcours professionnels des intérimaires. Solutions de mobilité, garde d’enfants, service social, accompagnement budgétaire, services pour faciliter la réalisation des projets (permis, voiture, accès au logement). Il contribue aux avancées majeures qui font, de l’intérim, un statut de plus en plus protecteur, notamment, depuis 2016, avec la complémentaire santé obligatoire Intérimaires Santé, qui couvre aujourd’hui près d’un million de salariés, et le nouveau régime de prévoyance.

Particulièrement investi sur les sujets de prévention santé et de sécurité, il est membre du Comité technique national de la branche des activités de services (CTNi) au sein de l’Assurance Maladie Risques Professionnels, et membre de la Commission Paritaire Santé et Sécurité au Travail qui pilote les actions de prévention au sein de la branche du travail temporaire (CPNSST). Parmi les actions phares engagées, la tournée « A vous la santé » avec ses deux « camions santé » qui vont à la rencontre des intérimaires sur leurs lieux de mission pour parler santé et sécurité : audition, risques cardio-vasculaire, addictions, risques routiers, bons gestes et bonnes postures…

« Cette tournée prolongée en 2019 aura permis en deux ans et demi de sensibiliser 10 000 salariés au sein de 350 entreprises, elle connait un succès grandissant ». Avec les autres partenaires sociaux au sein de la CPNSST, il engage une réflexion sur la fourniture des équipements de protection individuelle qui sera à l’origine de la création de la plateforme de fourniture de chaussures de sécurité.

« Pour les agences d’emploi, fournir des chaussures de qualité et de confort à tous les intérimaires, y compris en cas de très courtes missions, est une gageure. La problématique étant économique, nous avons parié sur la mutualisation pour négocier des tarifs très attractifs pour des chaussures de qualité soigneusement sélectionnées par un comité d’experts. »

Ayant un sens très net des réalités des territoires, Manuel Lecomte accorde une importance particulière au développement, des articulations entre les acteurs : « C’est un levier d’efficacité dans l’accompagnement des parcours d’emploi. En articulant les offres de services de chacun il est possible d’apporter de multiples réponses pour lever les difficultés que chaque personne peut rencontrer à un moment donné ». Par son engagement avec le Fastt, il a contribué, avec l’appui des acteurs locaux, à l’émergence d’un projet de plateforme de mobilité sur la zone urbaine Belfort-Montbéliard.

Très attaché au dialogue social, Manuel Lecomte entend poursuivre les actions engagées collectivement par les partenaires sociaux de la branche du travail temporaire, dans un contexte de réformes profondes et de mutation de la société. « L’un des enjeux à relever dans les prochains mois est de traiter la question complexe du suivi médical des intérimaires. Avec un besoin d’adaptation de ce suivi médical qui se heurte à la pénurie de médecins du travail. Nous avons recensé une trentaine de services de santé au travail qui ont expérimenté des approches spécifiques au suivi des intérimaires. Le contexte est particulièrement demandeur avec la grande réforme de la santé au travail qui se profile. Dans ce domaine, le FASTT pourra être un facilitateur en apportant sa capacité d’ingénierie projet ».

Et de conclure : « le dialogue social au sein de la branche du travail temporaire a, par la force des choses, témoigné de sa capacité à imaginer des solutions inédites. » Car il a fallu faire preuve d’imagination pour compenser l’inadaptation des dispositifs de droit commun au statut des intérimaires dont les parcours sont fragmentés et discontinus, ainsi que multi-employeurs, multi lieux de travail, multi métier.

Par ailleurs, Emmanuel Maillet (PRISM’EMPLOI) devient Vice-Président ; Christian Defontaine (PRISM’EMPLOI) devient Trésorier, et Sylvie Leclair (CFDT) Trésorière adjointe.

Le FASTT invente, conçoit, met en œuvre, pour l’ensemble des salariés intérimaires, des aides, des services, des solutions pour faciliter leur vie quotidienne et sécuriser leur vie professionnelle. Logement, santé, prévention, mobilité, budget, famille, social, le FASTT est la plateforme d’animation de la politique sociale au bénéfice des intérimaires. Association Loi 1901 à but non lucratif créée en 1992, le FASTT est financé, au travers d’un accord de branche, par les entreprises de travail temporaire et géré par les partenaires sociaux (Prism’emploi, organisation représentant les professionnels du recrutement et de l’intérim, et les organisations syndicales représentatives des salariés intérimaires : CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, UNSA).

En 2018, le Fastt a : répondu à plus de 537 000 demandes d’information ; délivré plus de 152 000 prestations de services différentes et mobilisé 42 millions d’euros de prestations aux intérimaires.