Un projet + une action citoyenne =

une aide pour passer le permis

 

 

 

Lancé début 2012, le permis citoyen permet de bénéficier, quel que soit son âge, d’une aide pour financer son permis de conduire en échange de 35 heures d’activités citoyennes auprès d’une collectivité ou d’une association. Quarante quatre personnes ont déjà bénéficié de ce dispositif et réussi ainsi à satisfaire un projet personnel ou professionnel. De nombreuses autres devraient les rejoindre d’ici la fin de l’année.

Le premier bilan est donc très positif…

 

 

 

 

 

 

Il n’y a pas que les zones rurales qui sont touchées par les problèmes de mobilité. En ville, à Mâcon et dans les communes associés, certaines personnes rencontrent également des difficultés à se déplacer malgré les réseaux de bus et autres moyens transports. Pas facile en effet de trouver un travail ou même de s’y rendre quand on n’a pas le permis, alors qu’on fait les postes, qu’on commence très tôt ou qu’on finit très tard comme dans la restauration.

 

Le CCAS de Mâcon a donc décidé en fin d’année dernière de s’investir et de mettre en place un dispositif de permis citoyen. L’objectif n’était pas de reproduire ce que d’autres collectivités ou associations faisaient déjà, mais plutôt de compléter l’existant (location de véhicules par le PLIE, facilitation d’apprentissage du code de la route par Lutiléa…). « Nous avons travaillé en amont avec les partenaires pour proposer autre chose, explique Nadine Aubret du CCAS. La Région propose déjà une aide pour les jeunes de moins de 26 ans, nous avons donc décidé d’élargir et d’ouvrir le dispositif aux personnes de tout âge. »

 

 

Droits et devoirs de citoyen

 

 

Le permis citoyen, mis en place en janvier dernier, s’adresse en effet aux plus de 18 ans domiciliés à Mâcon ou dans ses communes associées : Sennecé-lès-Mâcon, Saint-Jean-le-Priche et Loché. Le demandeur doit également avoir un projet personnel nécessitant de passer le permis B et des revenus insuffisants pour le financer. En outre et logiquement, il ne faut pas avoir eu de retrait de permis.

 

Mais là ne sont pas les seules conditions. La principale en effet est de s’investir dans une action d’intérêt collectif. En échange d’une aide financière pour passer le permis (plafonnée à 750 euros selon les besoins), les bénéficiaires doivent s’engager à aider une association ou une structure sociale pendant 35 heures. « Cette aide ne se fait pas n’importe comment en effet, explique Jean-Pierre Mathieu, vice-président du CCAS de Mâcon. Nous avons voulu répondre à une logique de droit et de devoir. Les gens ont le droit de nous solliciter pour recevoir une aide, mais ils doivent également répondre aux devoirs qu’une collectivité attend d’eux. »

 

 

« On attend d’eux une participation active et du sérieux »

 

 

Ainsi, les demandeurs lorsqu’ils contactent le CCAS et sa chargée de mission, Amélie Culot, pour bénéficier de ce dispositif, composent avec elle leur projet d’intérêt collectif. Il peut s’agir d’interventions dans une résidence pour personnes âgées, d’animations pour les enfants, de coups de main dans la distribution de repas, d’accompagner certaines sorties associatives ou de mettre la main à la pâte lorsqu’une association organise un évènement particulier. Les Resto du cœur, la Croix rouge, l’accueil des Charmilles, la CAMVAL, la MJC Héritan, le foyer des Épinoches, ou encore l’AMI71 font, par exemple, partie des structures aidées jusqu’à maintenant.

« Attention, il ne s’agit pas d’un stage, mais bien d’un travail d’intérêt collectif, prévient l’élu maconnais. C’est-à-dire qu’on attend une participation active, du sérieux et des résultats. »

 

Lors de l’entretien avec le candidat, Amélie Culot détecte d’ailleurs la motivation et le sérieux du projet avancé. Cette motivation est un des critères d’attribution de l’aide financière, critère étudié par la commission en charge d’accepter dossiers. Tout est regardé au cas par cas.

Une fois leur dossier retenu, les Mâconnais et habitants des communes associées retenus doivent donc s’engager à remplir leurs 35 heures citoyennes, à suivre les cours de code et de conduite et… bien sûr à se présenter aux examens !

 

 

Delphine CRESSON

 

 

 

Renseignements : CCAS de Mâcon, 6, place Carnot au 03 85 39 71 25 ou par mail : ccas@ville-macon.fr

ou directement Amélie Culot, chargée de mission, au 03 85 39 83 39 ou par mail : amelie.culot@ville-macon.fr

 

 

 

 

 

 

 

 

Le premier bilan en chiffres…

 

 

 

Parmi les 44 bénéficiaires, 73 % sont des femmes.

La moyenne d’âge est de 27 ans. Les bénéficiaires sont âgés de 18 à 56 ans.

73 % sont sans emploi, 20 % sont salariés et 7 % sont scolarisés.

34 % sont sans ressource, 18 % touchent des allocations chômage, 18 % ont un salaire, 16 % bénéficient du RSA, et 14 % perçoivent des allocations diverses.

35 % habitent le centre-ville, 20 % aux Saugeraies et les Gautriats, 18 % aux Blanchettes, 16 % à La Chanaye, 9 % à Marbé, 2 % à Marbé. Aucun ne vient de Bioux, de Loché, de Sennecé ou de Saint-Jean-le-Priche.

27 516 euros ont été attribués.

65 % des bénéficiaires ont reçu 750 euros, 14 % 250 euros, 14 % 500 euros et 7 % le montant exact correspondant au devis de l’auto école (de 212 à 480 euros).

La subvention de l’État s’élève à 22 000 euros, celle du Conseil régional à 10 000 euros.

 

 

 

 

 

À l’issue du premier bilan du dispositif Permis citoyen, l’ensemble des acteurs présents a pu déguster l’apéro dînatoire concocté par Franky. Cet autoentrepreneur mâconnais s’est mis à son compte voilà deux ans pour proposer une formule originale : amener le restaurant à la maison.

Il vient en effet chez vous pour vous faire à manger et vous servir comme au restaurant… mais à votre table ! Des menus improvisation (il cuisine en fonction de ce qu’il trouve dans vos armoires) au menu complet (élaboré avec vous, il se charge ensuite de tout le reste : achat des aliments et cuisine), Franky propose plusieurs formules.

Il est même devenu un spécialiste des apéros et repas thématiques  comme ce mardi soir au CCAS : un menu « code de la route » avec des mini-brochettes sans interdit ou un idéogramme de sucettes de chèvres.

Beaucoup d’imagination, le talent et la passion font le reste !