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mercredi 28 novembre 2012 à 23:31

UF Mâconnais

Une assemblée générale aussi tendue que le budget



 

 

Bilan et doléances…

 

 

 

La dernière assemblée générale de l’UF Mâconnais s’est tenue en fin de semaine dernière. La saison 2012/2013 est commencée depuis quelques mois, mais il s’agissait-là de revenir sur la saison dernière. Une année compliquée qui s’est terminée par une relégation de l’équipe première de CFA2 en DH, ce qui a impactée le bilan financier du club.

Outre les chiffres négatifs, cette assemblée générale a aussi été marquée par une mise au point du président, Denis Jacquet, qui n’a pas caché sa colère sur de nombreux points…

 

 

 

 

 

Retour sur la saison 2011 / 2012. Avec 111 jeunes, l’UFM est le troisième club formateur de Bourgogne derrière l’AJ Auxerre et le Dijon FCO. L’équipe première senior a terminé 16e de CFA2. Elle a été éliminée au 7e tour de la Coupe de France par Sedan (L2) avant de terminer quart de finaliste de la Coupe de Bourgogne.

Côté effectif, le club comptait 264 joueurs, 6 arbitres et 45 dirigeants, soit 333 personnes adhérentes à l’UFM.

 

 

Des comptes dans le rouge. La CFA2 a demandé au club des obligations financières au niveau régional. Et celles-ci ont bien évolué en cinq ans. Le club n’avait pas pris en compte certaines exigences et avait sous-estimé certains postes « par manque de repère et de recul » à ce niveau sportif.

Les déplacements ont, par exemple, coûté plus de 20 000 euros par rapport à ce qui était prévu avec, notamment deux déplacements en Corse chiffrés à 14 000 euros (sans compter les frais annexes). L’augmentation des prix du carburant a également fait mal au budget. « Heureusement, le Ville de Mâcon nous a prêté deux véhicules gracieusement sur certains déplacements« , annonce Josette Mongeay, la trésorière.

Les frais de réception ont dépassé de 13 000 euros le budget prévu, les équipements et le matériel de 20 000 euros. Pour améliorer l’image du club, le budget communication avait été augmenté de 10 000 euros.

Et toutes ces dépenses, ajoutées à de nombreuses autres, n’ont pas pu être compensées, au moins en partie, par la billetterie. Le manque de résultats n’a pas attiré les foules aux matches. Résultats : 600 euros de recettes par match. Et si la Coupe de France aurait pu renflouer les cagnottes, c’était sans compter sur la générosité du club de Sedan… qui est reparti avec les 2 000 euros de recettes (part à laquelle un club visiteur à le droit en Coupe) malgré ses 12 millions d’euros de budget.

La satisfaction vient de l’arrivée en cours de saison de Patrick Marchand au poste de commercial. Le nombre de partenaires a depuis augmenté (+ 100), les subventions et les aides aussi (+ 82 000 euros).

Au terme de cette saison, l’UFM enregistrait une dette de 60 000 euros. « Nous devons maintenant être patients pour retrouver un fonctionnement serein en trésorerie », prévient la trésorière qui annonce également pour la saison en cours une baisse de 50 % des frais de communication, de 33 % de la masse salariale, de 60 % de frais de déplacements, de 20 % des frais de nourriture… Tout cela comblera entre 30 et 50 % du déficit.

 

 

 

 

 

 

Une aide de la CAMVAL bienvenue ? Si l’UFM fait appel aux collectivités pour assainir ses comptes, le club lance directement un appel du pied à la CAMVAL. « La saison dernière, lors des déplacements, j’ai eu l’occasion de discuter avec certains dirigeants de clubs, et tous m’ont dit être aidés par leur communauté de communes ou de leur communauté d’agglomérations, explique le président. Nous véhiculons l’image du Mâconnais et de tout ce qui le compose. Aujourd’hui, il faut donc que la CAMVAL nous soutienne, qu’elle soit derrière tout le sport en Mâconnais. On nous dit qu’il s’agit d’une compétence optionnelle et qu’une modification des statuts serait compliquée, mais on pourrait rajouter une ligne au budget fonctionnement et à l’entretien pour nous aider. Avec de la bonne volonté, on pourrait en tout cas ! »

 

 

Club recherche supporters. Peu de supporters l’an dernier malgré une année en CFA, quelques poignées seulement cette saison. Et pire encore moins de 1000 en Coupe de France contre une Ligue 2. « Où est notre public d’avant !, s’interroge fort logiquement Denis Jacquet. Pour un match de rugby, en fédéral 1, on a 3 à 4 000 personnes dans les tribunes. Pas pour nous. » Pour lui, il est temps de « changer les mentalités et de jeter les squelettes au placard pour enfin penser à l’avenir du football en Mâconnais. »

« Depuis dix ans, il n’y a pas une assemblée générale où on n’a pas cité le nom des clubs précédents, poursuit-il. Or, le passé sert à exister, l’avenir à vivre ! »

 

 

Un président en colère, insatisfait et déçu ! Le président a tenu à faire quelques mises au point, n’appréciant guère certaines critiques et attaques ciblées : « Nous avons tous au club un point commun : un engagement sans faille. Certes, on peut toujours mieux faire, mais nous ne sommes que des bénévoles. On a quelques ratés que des professionnels n’auraient peut être pas. On nous demande en plus des choses qu’on ne demanderait pas ailleurs : des parents demandent le remboursement de la licence de leur enfant quand celui-ci se blesse ! Est ce qu’il ferait la même chose ailleurs, dans un commerce par exemple quand on ne leur sert pas ce qu’il demande ?

Oui, ce soir, je suis en colère et plein d’amertume ! On ne peut pas continuer avec un état d’esprit comme celui-là, où les gens se permettent de critiquer sur les réseaux sociaux. Quelle image donne-t-on aux jeunes ? Derrière ces personnes que l’on critique, il y a des Hommes, des bénévoles ! Je veux bien accepter la critique, mais modérez vous et construisons ensemble. Si une personne aujourd’hui veut ma place, je la lui cède, nous ne sommes pas irremplaçables… Mais certains ont déjà essayé quelques mois avant de partir ! »

 

 

La satisfaction des jeunes… Les 17 ans nationaux sont pour la troisième saison à ce niveau. Les U13 ont représenté dignement le club à Capbreton. Et la dernière née : l’académie qui « confirme notre politique de formation et qui va permettre à des jeunes de mener à bien leur projet scolaire et d’évoluer au plus haut niveau sur notre secteur. » Une convention a été signée avec sept établissements sur Mâcon.

 

 

Deux nouveaux membres au bureau. Olivier Fichet et Philippe Mas ont été lus avec respectivement vingt et onze voix.

 

 

 

D. C.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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